La location courte durée, c’est un peu comme un couteau suisse de l’investissement immobilier : flexible, potentiellement très rentable… mais pas sans défis. Si vous vous demandez comment gérer une location courte durée à distance, cet article est fait pour vous.
Entre mes débuts en 2018 avec une boîte à clés et l’évolution de mes méthodes jusqu’à aujourd’hui, je vais vous raconter mes réussites, mes galères, et mes astuces pour tout automatiser (ou presque).

Mon premier bien en location courte durée : un démarrage épique
En 2018, j’ai acheté mon premier appartement destiné à la location courte durée. Problème : il était situé à 10 heures de route de chez moi. Oui, 10 heures. Pas très pratique, vous me direz, mais j’étais motivé et convaincu que ce modèle était le plus rentable.

Au début, j’avais tout prévu : une personne sur place accueillerait les locataires, ferait l’état des lieux, nettoierait le logement et recommencerait pour les suivants. Simple, non ?
Eh bien, pas du tout. La personne que j’avais trouvée sur un groupe Facebook m’a lâché… deux semaines avant les premières réservations. La panique totale ! Mais comme souvent, les galères sont de formidables opportunités déguisées. En effet, ce n’était pas du tout optimal, mais je ne m’en rendais pas compte à ce moment-là.
Une boîte à clés pour gérer une location courte durée à distance
Pour gérer cette crise, j’ai découvert une solution géniale : une boîte à clés. À l’époque, en 2018, c’était encore rare. Ni une, ni deux, j’ai commandé la première boîte venue (10 €, une vraie aubaine !) et fait 20 heures de route aller-retour pour l’installer moi-même.

Sur place, j’ai optimisé l’appartement : ajouté du mobilier, amélioré la déco… Bref, j’ai fait en sorte que les locataires tombent sous le charme dès leur arrivée.
Ce système m’a sauvé. Les locataires pouvaient désormais entrer dans le logement sans mon intervention, une avancée majeure. Aujourd’hui, ce genre de solution s’est démocratisé avec des serrures connectées encore plus pratiques pour ceux qui souhaitent gérer une location courte durée à distance. Mais à l’époque, j’étais un pionnier dans le hall de mon immeuble !
Trouver de l’aide pour le ménage : mission (presque) impossible
Même avec une boîte à clés, il restait un problème : le nettoyage. À mes débuts, j’avais opté pour un particulier trouvé sur Le Bon Coin. Il faisait du « multi-service » pour 10 €/h. Simple, économique, mais loin des standards actuels.
À l’époque, je ne fournissais ni draps ni serviettes. Les locataires devaient les amener et nettoyer eux-mêmes avant de partir. Je faisais passer un grand nettoyage toutes les trois ou quatre réservations. Croyez-le ou non, personne ne se plaignait et tout le monde était satisfait.
En 2020, le COVID a tout changé. Les voyageurs exigeaient désormais des logements désinfectés, avec draps propres et lits faits. J’ai dû m’adapter : embaucher une personne pour nettoyer après chaque séjour et facturer un forfait ménage. Ce fut un tournant, mais aussi une source de frustration : les tarifs ont explosé, et trouver du personnel fiable est devenu un vrai casse-tête.
Comment trouver du personnel de ménage ?

Je vais être franc : trouver quelqu’un de fiable pour assurer le nettoyage est sans doute l’une des tâches les plus difficiles pour gérer une location courte durée à distance. Tout d’abord, les tarifs de nettoyage ont considérablement augmenté ces dernières années. Cela complique la possibilité de répercuter intégralement ce coût sur les voyageurs. Résultat : nous devons souvent absorber une partie de la dépense, ce qui impacte notre rentabilité. Pour que le prix de la nuitée puisse couvrir ce surcoût, il faudrait une hausse significative, mais cela génère souvent des plaintes de la part des voyageurs.
Ensuite, les sociétés de nettoyage manquent de flexibilité pour répondre aux besoins spécifiques de la location courte durée, notamment pour les interventions de dernière minute. Cela nous pousse à nous tourner vers des autoentrepreneurs ou à recruter directement des salariés. Personnellement, je préfère travailler avec des autoentrepreneurs quand c’est possible. Salarier quelqu’un en France reste une démarche contraignante, même avec des outils comme le TESE (Titre Emploi Service Entreprise) [1], qui simplifie les démarches administratives de manière similaire au CESU [2] pour les particuliers.
Voici quelques pistes que j’ai explorées (avec plus ou moins de succès) :
- Rejoindre les groupes Facebook locaux.
- Publier des annonces sur des plateformes comme Le Bon Coin.
- Utiliser des réseaux comme Allo Voisins.

Bien que j’aie toujours réussi à trouver quelqu’un grâce à l’une de ces trois méthodes, les résultats sont souvent mitigés. Cela montre à quel point ce domaine reste un véritable défi pour les gestionnaires de locations courte durée.
Astuce : ayez toujours un plan B : maladie, vacances de dernière minute… Il est crucial d’avoir une solution de secours.
Automatiser pour gérer facilement une location courte durée à distance
Gérer une location courte durée à distance, c’est surtout une affaire d’organisation. Pour limiter le temps passé à répondre aux mêmes questions ou envoyer les mêmes infos, j’ai mis en place une procédure entièrement automatisée.
Grâce à cette organisation, je ne m’occupe que des imprévus et des éventuelles réclamations des locataires, tout le reste étant entièrement automatisé. Cette méthode me permet de consacrer seulement une vingtaine d’heures par mois à la gestion de mes 7 appartements locatifs.
Mon système d’automatisation
1- Messages automatiques :
- Confirmation de réservation avec un message de bienvenue.
- Une semaine avant l’arrivée : envoi d’un guide pratique en PDF via un lien Google Drive. Ce guide inclut tout : comment trouver le logement, se garer, accéder aux clés, utiliser les équipements, les activités à faire dans les environs, le règlement intérieur et la procédure de départ.
- Rappel quelques heures avant l’arrivée, puis check-in : un message pour s’assurer que tout va bien.
- Suivi pendant le séjour : petit message pour savoir si les voyageurs dorment bien ou ont besoin de quelque chose.
- La veille du départ : rappel des consignes.
- Après le départ : remerciement et demande d’avis en ligne.
2- Outils indispensables :
J’utilise le logiciel SuperHote, qui centralise tout pour mes sept appartements et qui est super bien fait. Tout y est : les réservations, la gestion des prix, des conditions, l’envoi automatique de messages, de factures, les paiements, le personnel, etc (possibilité d’avoir une démo sur simple demande !). Mais pour un ou deux biens, les outils gratuits intégrés à Airbnb ou Booking suffisent.

Ce que j’ai appris en 5 ans de gestion à distance
1- L’importance de la flexibilité :
Entre 2018 et aujourd’hui, j’ai dû adapter mes méthodes plusieurs fois, que ce soit à cause des attentes des clients ou des circonstances comme le COVID.
2- La puissance de l’automatisation :
Grâce à mon système, je ne passe que 20 heures par mois sur mes sept logements.
3- Les galères ne sont pas une fatalité :
Chaque problème a une solution, et souvent, ce sont ces moments difficiles qui m’ont poussé à innover et à m’améliorer.
Conclusion : gérer une location courte durée sans stress
Avec une bonne organisation et des outils adaptés, gérer une location courte durée à distance est parfaitement faisable, même à distance. L’essentiel, c’est de trouver des personnes de confiance pour le terrain et de tout automatiser pour le reste.
Si vous débutez, rappelez-vous que tout n’est pas parfait dès le départ. Apprenez de vos erreurs et, surtout, ne baissez pas les bras. Après tout, chaque défi surmonté est une étape vers la réussite.
En complément, vous pouvez regarder la vidéo ci-dessous pour obtenir plus d’astuces pour gérer votre location courte durée à distance.
Sources :
[1] Le TESE.
[2] Le CESU (attention c’est interdit pour l’entretien d’un gite)